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M
obilisationdesressourcesfinancières
Jusqu'à aujourd'hui, environ 75 000 € ont été dépensés pour la plantation de haies vives contre les inondations, y compris la compensation pour les
exploitants agricoles et les études techniques (environ 9 000 €). Plusieurs ressources financières ont été mobilisées pour la mise en œuvre de cette
mesure. 20 % provenaient du SMIVAL lui-même, qui est partiellement financé par toutes les municipalités qui le composent, et 80 % des autres par-
tenaires : principalement l'
Agence des eaux
et l'
État français
, puis la Région et le Département et finalement l'Europe (FEDER). Le coût d'un mètre
linéaire de haie vive est évalué dans le Programme d'action pour la prévention des inondations comme étant de 11 €, mais les coûts ont atteint 45
à 60 € sur les sites pilotes.
G
ouvernance
La plantation de haies vives contre les inondations est l'une des mesures du
Programmed'actionvisant àprévenir les inondations
dans le bassin
versant de la Lèze, un instrument de politique française visant à prévenir et atténuer les risques d'inondation. Sa mise en œuvre est supervisée par un
Comité technique, présidé par le président du SMIVAL - association de 24 communes situées dans la vallée de la Lèze. En tant que partie chargée de
la direction, de la définition et de la mise en œuvre des actions relatives à l'utilisation qualitative et quantitative de la Lèze et à la prévention des
inondations, le SMIVAL est l'initiateur et la partie chargée de la mise en œuvre des haies vives contre les inondations. Comme le projet concerne des
zones cultivées, le SIMVAL a engagé les Chambres d'agriculture (représentant les exploitants agricoles) dans toutes les étapes liées aux questions agricoles
(par exemple la phase de consultation, la définition d'une politique foncière) et a proposé différents types d'
accords aux exploitants agricoles.
P
rincipaux
impacts
&
bénéfices
Bien qu'aucune analyse hydrologique approfondie n'ait été menée en vue d'évaluer l'impact des haies vives contre les inondations sur la dynamique
des épisodes d'inondation, des modèles hydrologiques indiquent que couvrir la plaine d'inondation de la Lèze de haies vives régulièrement espacées
peut
réduire de 25% le débit de pointe
lors d'inondations, par rapport à la même plaine d'inondation ne comportant que de grandes cultures. En
réalité, les haies existaient déjà dans le bassin (environ 900 km au total) et le projet ne pourra pas créer un réseau de haies aussi dense que celui
prévu dans la modélisation hydrologique. Ainsi, l'impact sur le débit de pointe peut être inférieur de 25 %.
Concernant la biodiversité et la restauration de l'habitat, aucun suivi n'a été effectué. Un
sentier botanique
a été installé par les élèves d'une école
locale : il comprend des panneaux d'interprétation présentant les espèces locales qui constituent les haies, et permet aux gens de se familiariser avec
l'écosystème dans lequel ils vivent. Par ce biais, ils fournissent un bénéfice culturel liés aux aménagements.
© SMIVAL
Ateliers organisés avec les parties prenantes locales
Haiesvivescontre les inondations
dans lesudde laFrance